David Foenkinos, 2009.
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
Nathalie et François s'aiment tendrement, mais la vie va faucher leur jeune bonheur. Un dimanche, François est renversé alors qu'il fait son jogging et meurt quelques jours plus tard. Nathalie ne regarde plus les hommes et sa vie doucement s'enlise. Pourtant, un jour, sans réfléchir, sur une impulsion, elle embrasse un homme.
C'est Markus, l'un de ses collègues, suédois, plutôt terne et sans charme particulier. Mais cet homme-là va pourtant la surprendre et réussir, doucement, à la séduire.
Une histoire d'amour romantique et subtile, entre une femme qui pense ne plus pouvoir aimer et un homme bien déterminé à la conquérir.
Roman sympatique
Il y a des gens formidables
que l'on rencontre au mauvais moment.
Et il y a des gens qui sont formidables
parce qu'on les rencontre au bon moment.